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- Les riches méritent d'être riches
- Critiquer les riches, c'est être jaloux
Certains diront « très bien, tant mieux pour eux ». Pourtant, il faut bien garder à l’esprit que les richesses produites par l’humanité ne sont pas infinies, et les ressources à disposition non plus. Ainsi, lorsque les très riches accaparent la grande majorité du gâteau, il ne reste plus que quelques miettes pour les plus pauvres. Autrement dit, l’extrême richesse des uns se fait bel et bien au détriment de l’extrême pauvreté des autres.
- l’emploi et l’économie dépendent des riches
les riches n’ont jamais été aussi riches et pourtant, le chômage reste à son plus haut niveau,
Et pourtant, comme l’expliquait Frédéric Lordon dans le Monde diplomatique en 2014, ce sont en réalité les consommateurs qui créent l’emploi.
Aussi
En août 2021, Bruno Lemaire, ministre de l’Économie, réclamait : « J’attends des chefs d’entreprise qu’ils embauchent massivement des jeunes, des apprentis. Il faut aussi une meilleure rémunération pour ceux qui ont les salaires les plus faibles ». Des vœux pieux qui n’ont jamais été suivis d’une législation. Pourtant lorsqu’il s’agissait de juguler l’argent public alloué aux plus pauvres, les néolibéraux n’ont jamais manqué d’imagination, par exemple lors de la réforme de l’assurance chômage.
Plus loin encore, durant la campagne des présidentielles de 2022, Emmanuel Macron et Valérie Pécresse n’ont pas hésité à proposer que les bénéficiaires du RSA fournissent une activité professionnelle en échange de leurs aides sociales.
- il ne faut pas taxer les riches, où ils partiront
S’en servir comme argument, c’est reconnaître des privilèges aux plus riches dus à leur rang. Or, les plus fortunés ne devraient pas disposer de droits supplémentaires par rapport aux citoyens ordinaires
- les riches sont des exemples pour la société
Pourtant, à y regarder de plus près, les plus aisés sont très loin d’avoir des modèles de vie les plus vertueux. Pour en arriver à ce niveau d’accumulation, il leur a en effet déjà fallu accaparer une immense partie des richesses produites par l’humanité.
Au contraire, l'état semble moins contrôler l'évasion fiscale :
Ainsi, en 2018, un rapport syndical dénonçait déjà une baisse des effectifs de 3100 fonctionnaires en dix ans. À cette période, il ne restait alors plus que 10 000 inspecteurs en France. Évidemment, le nombre de contrôles a lui aussi chuté.
Le pire est de songer que ces contournements de la loi sont directement à l’origine de la détérioration de nos services publics. Un rapide calcul permet d’estimer que l’argent de la fraude fiscale pourrait financer 2,2 millions de fonctionnaires supplémentaires à 2000 euros net par mois.
Exit la philantropie: car ce n'est pas parce qu'on est riche qu'on peut choisir dans quelle structure on paie son impôt...
Pour finir, d’un point de vue environnemental, le modèle de vie des ultra-riches s’avère destructeur pour la planète, donc indirectement pour nous. En février 2022, Oxfam et Greenpeace dénonçaient que les 63 milliardaires français émettaient autant de gaz à effet de serre que la moitié de la population de l’hexagone.
Cependant, c’est avant tout l’utilisation de leur patrimoine financier qui est incriminé. En investissant la majorité de leurs placements dans des entreprises polluantes, les plus riches contribuent de manière spectaculaire au désastre climatique.
« Quand le dernier arbre aura été abattu, quand la dernière rivière aura été empoisonnée, quand le dernier poisson aura été péché, alors on saura que l’argent ne se mange pas ». – Simon Verdière