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En tant que PDG de Radio France : Sibyle Veil, énarque qui s’est engagée auprès de Nicolas Sarkozy dès 2007, puis qui a été chargée de «restructurer» les hôpitaux de Paris en pleine vague de restrictions budgétaires dans la Santé, avant d’être envoyée dévaster la radio publique à partir de 2018. Elle fait partie de cette noblesse d’État qui va de poste en poste pour appliquer l’agenda néolibéral. Elle était aussi copine de promotion de Macron, qui l’a nommée à la tête de ce grand pôle de radio publique française. En effet, c’est l’Arcom qui décide de la direction de Radio France, mais la présidence de l’Arcom est elle-même choisie par le président. Un vrai ruissellement entre copains.
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Il y a 20 ans, France 2 a imposé Eric Zemmour en prime time, et a ainsi lancé sa carrière politique. Les défenseurs de cette émission disaient que l’équipe de Laurent Ruquier ne faisait pas cela par idéologie mais uniquement pour satisfaire un certain public, et que les propos fasciste à l’antenne permettaient de créer du «buzz». Cette explication est fausse, car les rares propos anticapitalistes qui se fraient un chemin dans les grands médias ont bien plus d’écho que ceux des fascistes.
Prenez les quelques punchlines lancées par Philippe Poutou à la présidentielle de 2017 : il avait malmené Le Pen et Fillon en les traitant de voleurs. On s’en souvient encore 8 ans après. Il n’est pourtant jamais invité, alors qu’il ferait exploser l’audimat. On pourrait multiplier les exemples : sachant que l’écrasante majorité de la population soutenait les Gilets jaunes, le mouvement pour les retraites ou Bloquons tout, pourquoi aucun chroniqueur anticapitaliste, favorable à ces mouvements, n’est recruté, si l’on prétend entendre «toutes les opinions» ? La réponse est simple : les directions médiatiques ont uniquement pour but de préserver les intérêts de la classe dominante.